Vers l'Unique, la Perfection d'Amour d'Harmonie et de Beauté, le Seul Être, Uni à toutes les âmes illuminées qui forment l'incorporation du Maître, l'Esprit Guide   L'échelle des Lumières   Vers l'Unique, la Perfection d'Amour d'Harmonie et de Beauté, le Seul Être, Uni à toutes les âmes illuminées qui forment l'incorporation du Maître, l'Esprit Guide
 

 

 

L'échelle des lumières - Michel Guillaume

L'échelle des Lumières

Michel Guillaume

Association LSPS, Suresnes, 2019

248 Pages 

ISBN : 978-2-35682-762-3

Disponible

 

Être fait de lumière, l’homme en cherche une lueur, le plus souvent de manière inconsciente, à travers les vicissitudes de son existence. Les mystiques de diverses époques et de divers lieux du monde ont montré la voie dans cette recherche.

Après soixante-dix années passées dans l’étude et la discipline de l’école de vie intérieure fondée par le soufi indien Hazrat Inayat Khan, l’auteur se livre à une enquête sur la phénoménologie des lumières perçues au cours de l’ascension mystique et sur leur relation avec le processus spirituel lui-même. Cette étude, en se basant sur des sources variées, chrétiennes et hindoues aussi bien que soufies, provenant d’auteurs anciens comme contemporains, montre aussi le rôle que les divers degrés ou stades de la lumière, visible ou invisible, jouent en chacun de nous.

L’auteur s’adresse à tous les esprits qui s’intéressent, de façon plus ou moins intime, à la spiritualité, et d’une façon générale à tout ceux et à toutes celles dont les regards se tournent vers des réalités moins terre-à-terre que celles qui nous sont proposées à ce jour.

 

 

Notre époque étrange voit des vents furieux nous agresser sans guère de répit : violences individuelles et collectives, génocides, dictatures foulant aux pieds la dignité humaine, corruption éhontée des mœurs commerciales, infamies du terrorisme érigé en principe de pouvoir, pillages sans vergogne de la terre... et la liste n'est pas close de ce qui, autrefois limité, contenu, se commet maintenant sans frein et à l'échelle planétaire. Nous pouvons voir là les signes que notre humanité est en profond déséquilibre et qu'elle a perdu le sens de son orientation. Et elle l'a perdu parce qu'elle a perdu la connaissance de ce qu'est l'Homme et de ce vers quoi, en chacun de nous, Il tend.

C'est alors que le temps vient de réaffirmer et de remettre au goût du jour les vérités les plus hautes, en termes les plus clairs : vérités anciennes et toujours connues, dites de manière tantôt voilée et tantôt plus explicite ; mais vérités qui ont toujours été à l'arrière-plan de ce qu'on appelle non seulement les religions, mais les civilisations ; hautes vérités qui sont discrètes, presque invisibles comme le fil d'un rosaire, mais qui traversent les générations et ont contribué à les tenir à peu près, l'une par rapport à l'autre, dans une direction cohérente. Et c'est cette direction qui permettait à la plupart de ne pas désespérer du monde, et de ne pas désespérer non plus de leur propre vie.

Réaffirmer de hautes vérités en termes clairs, c'est le propos du présent travail. A qui s'adresse-t-il ? Bien que modeste dans ses proportions, il cherche, en méditant quelques textes d'un maître Soufi et de quelques autres maîtres de la voie mystique, à dégager des perspectives qui peuvent intéresser ceux pour qui les questions spirituelles, ou même philosophiques, ont quelque intérêt.

Il fait connaître une certaine idée de la cosmogonie, de la structure de l'univers (qui est à la fois concret et non concret), une idée qui ne contredit aucune des découvertes de la science actuelle, mais pourrait tout aussi bien les compléter sur un autre plan.

Cependant, ce travail cherche surtout à être utile aux personnes à qui s'appliquerait la phrase d'Henry Corbin (Cahier de L'herne, 1981) :

« Il n'est pas d'expérience mystique qui ne postule une sérieuse préparation philosophique ».

 

Mais l'on devrait ajouter : « pas de n'importe quelle philosophie », et la philosophie dont il est question apparaîtra plus clairement, on l'espère, au cours de ces pages. L'on dira qu'à l'inverse, les exemples fourmillent d'autodidactes spirituels qui sont parvenus à la sainteté avec fort peu de lectures. Cela dépend du chemin que l'on prend. L'on n'a pas besoin d'avoir lu les Puranas Hindous, les grands Traités Bouddhiques ou la Bible entière, suivie des Pères de l'Eglise pour être appelé à la vie mystique. Néanmoins, les lectures spirituelles constituent très généralement un guide et une nourriture pour tous les candidats à cette ascension. Ainsi, le conseil d'Henry Corbin reste globalement valable pour ceux qui ne suivraient pas une voie purement dévotionnelle, et ils sont légion. Cette préparation a d'ailleurs été recommandée par bien des Soufis et bien des êtres spirituels, en dehors de l'Islam, et réitérée au cours de l'histoire. Et il y a tout une partie de l’enseignement de Soufi Inayat Khan pour ses élèves, qui se fait dans ce sens.

Quoi qu'il en soit, les pages qui vont suivre sont particulièrement dédiées aux personnes qui passent par des expériences similaires aux expériences de lumière, qu'ont connues beaucoup de leurs prédécesseurs.

Ces expériences de lumière intérieure ne semblent donc pas échoir indistinctement à toutes les personnes qui empruntent le chemin du mysticisme. Il semble qu'on puisse aller loin, on l'a dit plus haut, vers l'Union Divine sans les rencontrer ou plutôt sans y prêter attention. En un sens c'est dommage ; ces personnes sont ainsi privées d'un progrès, d'un réconfort, d'une joie très haute et aussi d'une science, qui est dans l'héritage du genre humain. Car cette science des lumières fait partie de la science du mysticisme, un mot très généralement mal compris par l'immense majorité des gens. Quelle est cette science du mysticisme ? C'est une science qui est apprise par les expériences intérieures, mais comprise et assimilée par la réflexion, l'étude et la méditation subséquentes. Cette science, les Soufis l'appellent tasawwuf .

Il est juste aussi de dire que ne pas reconnaître ces lumières évite peut-être de s'égarer, c'est-à-dire ou bien de rechercher ces expériences pour elles-mêmes, ou bien de les craindre et de reculer, surtout lorsque l'on n'en est pas averti et que l'on manque d'un instructeur compétent (ce frère ou cette sœur aînés si nécessaires). Ces expériences ne sont donc pas à rechercher pour elles-mêmes, pour l'avantage qu'elles seraient censées apporter, ni surtout si l'on était poussé par une espèce de curiosité pour les choses occultes, ce qui serait contraire, et même opposé, à leur nature. Ces chercheurs d'occultisme s'exposeraient au mieux à errer dans un labyrinthe de phénomènes dont ils ne verraient pas la fin, et au pire au déséquilibre nerveux et psychique.

Soufi Inayat Khan nous dit :


« Tout le voyage sur le chemin spirituel est plein de phénomènes - et chaque pas les augmente.

C'est pourquoi ceux qui s'arrêtent au premier pas, s'intéressant aux phénomènes, pourraient bien, fascinés par eux, en rester là. Tandis que ceux qui les voient en passant et ne sont cependant pas attirés par eux, au point que leurs pieds soient attachés à cause d'eux, ceux-là s'en vont en toute sécurité vers la destination idéale de leur vie. »

Hazrat Inayat Khan, Ghita série n°2 - Riâdat 9.

 

Pour beaucoup de chercheurs spirituels, ces expériences existent donc et sont très généralement spontanées, c'est-à-dire naturelles. Mais elles peuvent tout aussi bien guider vers la vérité divine que faire sortir de la voie qui y mène, on vient de le voir. C'est la raison pour laquelle, aussi modeste que soit le chemin parcouru par l'auteur, celui-ci s'est décidé à publier, outre les textes de maîtres spirituels qu'on va lire, quelques notes et commentaires personnels simples et candides.

Chemin faisant, références seront donc faites à des textes divers. Ces textes, on le verra, concordent et se répondent d'une époque à l'autre et d'une région du monde à l'autre. Il n'y a rien d'étonnant à cela. Depuis la lointaine apparition de celui que la paléo-anthropologie appelle homo sapiens, c'est-à-dire l'Adam-Eve mythique et sa descendance dans l'environnement terrestre, l'être humain semble bien être resté le même, fixé dans son évolution psycho-physique et sa structure visible et invisible qui conditionnent ses expériences de toute nature ; tout au plus peut-on dire qu'il a perfectionné son appareil mental.

Mais ses modes de développement spirituel, mystique, autrement dit de retour à sa Source - Dieu en termes religieux - conditionnés par sa structure visible et invisible, sont par le fait même restés identiques, et de plus restent identiques dans toute l'humanité d'aujourd'hui, à quelque religion, ethnie, communauté ou race qu'elle appartienne .

« En vérité, la bénédiction est pour toute âme, car toute âme, quelle que soit sa religion ou sa croyance, appartient à Dieu. »

Soufi Inayat Khan.

 

 

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