Recueils de maximes, d’aphorismes, de poèmes mystiques, d’invocations et de prières écrits par Pîr-o-Murshid Inayat Khan.
Ce terme est emprunté au vocabulaire musical dont on se sert en Perse et dans l'Inde pour désigner certains modes d'expression musicale ou poétique. Il peut se traduire par "chant" ou mieux encore par "action de chanter". Les termes qui figurent en tête des différentes parties du GAYAN appartiennent également à ce vocabulaire.
En parlant de lui-même Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan écrivit en 1922 dans un de ses carnets de notes:
Et en 1925, il dicta les lignes suivantes:
Depuis lors, je suis devenu Sa flûte, de laquelle Il joue Sa musique lorsqu'Il le désire ".
Le son est appelé Le Créateur par le Vedânta, sous le terme de Nada Brahmâ, le Verbe Premier. La création est le songe de Brahmâ, disent les sages de l'Orient ; mais l'auteur de ce recueil tient la manifestation pour la musique du Créateur. Chaque âme tient une part dans la symphonie; la nature entière en raconte le thème; quand le cœur est ouvert, quand l'âme est éveillée, la symphonie divine devient audible. Ainsi Hazrat Inayat Khan, dont la philosophie vient comme une inspiration de la musique, appelle ce recueil Vadan, la Divine Symphonie. Il voit chaque filet d'eau s'élevant de la fontaine du cœur comme un accent de musique divine et donne à ces accents variés les noms inscrits plus haut, qui correspondent aux expressions raffinées et subtiles de la musique hindoustanie. C'est de la musique - dit ce musicien - que l'univers est sorti, et c'est vers cette musique que tout cœur est attiré. La sagesse est l'expression de cette musique et chaque pensée qui jaillit des profondeurs du cœur contribue à produire cette symphonie divine.
On dit que la danse de Mahadeva conquit les Cieux, que la danse de Krishna lui gagna le cœur de tous, et qu'en Orient, dans les temps anciens, l'on pratiquait des danses mystiques qui ouvraient une voie au mystère de la vie. Pîr-o-Murshid Inayat Khan montre que l'expression de la beauté intérieure est la danse mystique dansée par chaque être humain, et il appelle cette danse la Danse de l'Âme. Quand l'inspiration jaillit des profondeurs du cœur comme une fontaine, quand l'extase vient par le chant de la nature, entendu comme le soupir du Bien-Aimé, quand la Lumière de la Vérité en tant que rayon de Dieu pur et clair se manifeste par la joie ou par les larmes, on peut parler de la Danse de l'Âme. Quand l'âme danse, chaque moment de la vie devient un miracle, la vie spirituelle jaillit à la surface de toutes choses existantes et l'on devient vivant au contact de la vie étincelante du dedans. Pîr-o-Murshid Inayat Khan a montré la voie qui consiste à ouvrir notre cœur grâce à la vision de la divine beauté vivant dans le monde au lieu de la voir seulement dans le Ciel, et aussi comment centrer sa vie sur l'Être Divin, Qui seul peut nous inspirer et nous donner la vie divine. Comme tous les messagers de Dieu, il a apporté le Divin Message qui est l'expression des plus grandes profondeurs de la vie, la perfection de la Danse de l'âme.
Pîr-o-Murshid Inayat Khan notait des pensées concernant la vie dans le monde, Dieu, la nature humaine et la spiritualité sur des carnets de poche qui ne le quittaient guère. La Coupe de Saki est un recueil de certaines de ces pensées. Elle contient une pensée déterminée pour chaque jour de l'année, car il estimait important que le plus grand nombre de personnes puisse méditer chaque jour sur la même pensée. En effet dans le monde mental, les pensées peuvent non seulement se transmettre, mais de plus se renforcer et s'approfondir. Un petit nombre de phrases nouvelles a remplacé des phrases insérées en double par erreur. Elles sont tirées des carnets de notes précités.
Michel Guillaume L'intégralité de ces recueils est consultable sur le site Soufi-Inayat-Khan
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