Pir-o-Murshid Inayat Khan a nommé ce qu’il avait reçu mission de répandre : « Le message soufi de la liberté spirituelle ».

Etant un message de liberté, ce message se place d’emblée en dehors de tout système ou doctrine philosophique ou théologique. Il convient donc de l’aborder dans ce même esprit de liberté et d’ouverture pour en saisir toute la richesse et en recueillir tous les fruits.

Le but de cet enseignement est de nous aider à aller « de la limitation à la perfection ». Les paroles du maître tendent à nous faire voir des aperçus de « cette vérité qui ne peut pas être dite en mots » dans l’idée d’aider l’homme à voir et à comprendre par lui-même l’étendue et la profondeur de la vie et sa relation intime et personnelle avec sa Source divine.

Pour faciliter l’étude de ces enseignements dans leur totalité, on distinguera, d’après l‘indication de Hazrat Inayat Khan lui-même citée ci-dessous, trois thèmes.

Les trois thèmes : Philosophie, Psychologie, Mysticisme.

« Trois marches mènent le chercheur à l’autel de la divine sagesse : l’une est la philosophie, la suivante est la psychologie et la troisième est le mysticisme. On apprend la philosophie par l’analyse et la synthèse de toutes choses que nous percevons par les cinq sens, on apprend la psychologie par l’analyse et la synthèse de tout ce que nous pouvons sentir et éprouver dans la nature humaine et dans notre propre caractère, on apprend le mysticisme par l’analyse et la synthèse de la vie entière, la vie que l’on voit et la vie invisible. Par conséquent, la philosophie est apprise en étudiant les choses, la psychologie est apprise grâce à la pensée, le mysticisme est appris en méditant. Le mysticisme est la troisième marche, en d’autres termes, c’est un marchepied vers la connaissance divine. Celui qui monte ces trois marches vers la connaissance divine fait une étude complète de la vie ».

Plus loin le Maître ajoute : « Par philosophie, on entendra la connaissance des choses, perçue grâce à l’intelligence et à l’intuition ; par psychologie, on entendra la connaissance du caractère humain, de la nature humaine ; par mysticisme, on entendra la connaissance de l’Être Entier ».