Vers l'Unique, la Perfection d'Amour d'Harmonie et de Beauté, le Seul Être, Uni à toutes les âmes illuminées qui forment l'incorporation du Maître, l'Esprit Guide   Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan   Vers l'Unique, la Perfection d'Amour d'Harmonie et de Beauté, le Seul Être, Uni à toutes les âmes illuminées qui forment l'incorporation du Maître, l'Esprit Guide
Philosophie

La première marche menant à l'autel de la divine sagesse

 

 

L'esprit et la matière - Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

ISBN :
978-2-35979-054-2

  Philosophie - Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

ISBN :
978-2-35682-906-1

 

Philosophie - Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

ISBN :
978-2-35682-662-6

 

Philosophie - Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

ISBN :
978-2-35682-877-4

 

ISBN :
978-2-35682-978-8

 

Philosophie - Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan

ISBN :
978-2-35682-511-7

 

Préface de Michel Guillaume :

 

Quand nous étudions les différents sujets que Pîr-o-Murshid Hazrat Inayat Khan a traités dans ses séries de conférences, qu'il a désignées sous le terme de philosophie, nous constatons qu'ils sont principalement basés sur le phénomène, sur le mystère, de l'esprit se changeant en matière. Par une action graduelle, l'esprit est devenu de plus en plus dense et s'est matérialisé, et enfin l'esprit assimile cette matière en lui-même,

« Car tout doit retourner à l'esprit ».

Pour rendre claire cette idée Hazrat Inayat Khan utilise la comparaison de l'eau qui en se densifiant se change en glace, puis en fondant redevient eau. Comme la glace peut fondre immédiatement, c'est un phénomène simple que tout le monde peut observer. Nous voyons la glace et l'eau comme deux choses, mais nous savons qu'elles en sont une seule. Nous ne voyons pas si facilement la matière sous ses formes multiples comme étant identique à l'esprit et se changeant en esprit.

Hazrat Inayat Khan explique que :

« En réalité la matière vient de l'esprit ; la matière dans sa nature réelle est esprit. La matière est une action de l'esprit qui s'est matérialisé et est devenu intelligible pour nos sens de perception, et est devenu ainsi une réalité pour nos sens, faisant que l'esprit est caché en-dessous d'elle ».

Et comme nous regardons généralement la vie de l'extérieur nous ne percevons pas l'existence de l'esprit dans la matière. Cependant, si nous pensons à ce qui est vivant :

« ce que nous appelons vivant est la matière qui a absorbé l'esprit, et ce qui bouge, agissant grâce à l'esprit, par l'esprit, nous l'appelons vie ».

Ainsi l'esprit donne vie à la matière pour un certain temps et crée des myriades de formes. Se développant en matière « parce qu'il ne peut pas demeurer en elle », il se trouve finalement pris dans sa densité et doit alors trouver son chemin pour s'en échapper, revenant à son stade initial, libre de toute substance.

« Nous lisons dans le Coran : Tout vient de Dieu et à Lui retourne. »

Si on dit la même chose en termes philosophiques, on peut dire simplement que tout vient de l'esprit et y retournera.

Cela nous mène à comprendre :

« Qu’il y a un conflit entre l'esprit et la matière. La matière absorbe l'esprit pour exister, et l'esprit assimile la matière, car elle est sa propriété. Par conséquent, on peut regarder la manifestation entière comme un conflit perpétuel entre l'esprit et la matière ; d'une part l'esprit se développant en matière, d'autre part assimilant la matière ; la première éventualité étant nommée naissance, l'autre mort ; la première, activité, la seconde, silence ; la première, construction, la seconde, destruction ; la première vie, la seconde, mort. Pourtant, quand on voit que la source de l'esprit comme de la matière est la vie, alors l'on voit qu'il n'y a rien de tel que la mort. Mais l'on peut seulement reconnaître cela quand on connaît la distinction entre la vie qu'on peut appeler la source et la vie qui est la vie momentanée, que montre la matière en absorbant l'esprit. »

La même idée du cycle de l'esprit se changeant en matière et retournant à l'esprit, nous la trouvons dans le processus de la création. Dans une succession de questions et de réponses, composées les unes et les autres par Hazrat Inayat Khan, il est dit que la création eut lieu par l'activité de l'Etre Divin, et fut faite de Son propre Etre, car rien d'autre n'existait. Mais

« Bien qu'Il crée à partir de Son propre Etre et que la création soit Son Etre, pourtant son Etre Sempiternel est ce qui n'est pas changé à travers la création. Il est le même et Il restera le même ».

Grâce à la création, le Créateur produisit un objet devant Lui, un objet à connaître, à voir ; car « Dieu est Beauté », comme le dit le Coran, et « la beauté désire se révéler et se réjouir ». La création est seulement « le cadre du miroir » et l'homme est « le miroir grâce auquel Il Se voit Lui-Même ». Les yeux qui peuvent tout voir ne peuvent se voir eux-mêmes. De sorte que :

« Dieu a monté le spectacle de ce monde. Lui-Même vient le voir. Et après S'être caché derrière le miroir de l'être extérieur, et après avoir vu Sa propre réflexion dans les âmes-miroir, à la fin, C'est Lui-Même qui Se libère Lui-Même et jouit de la conscience du tout ».

Afin de voir Sa réflexion dans ces âmes-miroir, Dieu créa l'homme. L'esprit se développa jusqu'à ce qu'il ait atteint l'existence physique de l'être humain. Hazrat Inayat Khan explique :

« L'homme et l'animal sont faits du même élément : l'esprit. Mais l'homme est l'apogée de la création. L'homme fut fait avec l'expérience de toute la création antérieure.... Le désir de Dieu de Se réaliser Lui-Même évolua pleinement et produisit l'homme. Les rochers, les plantes, les animaux furent tous produits afin que l'homme puisse être fait. En l'homme le désir de Dieu de Se connaître est accompli, et en l'homme tout l'univers est réuni ».

Ainsi le but de l'homme sur la terre est étroitement lié - peut-être pourrions-nous dire : est identique - au but de Dieu dans Sa création. Mais alors l'être humain doit devenir idéal et arriver au stade :

« où il devient conscient de cet état d'existence originel duquel son esprit n'était pas originellement conscient étant donné l'absence d'un objet à voir »

Car alors l'âme accomplit son but : le vaste cycle de l'âme. Le même cycle qui part de son origine - qui est en même temps son but - nous le voyons dans le vaste cycle de l'âme, appelé aussi le voyage de l'âme.

Etant passée par la sphère des anges et ayant traversé la sphère des « génies », l'âme arrive sur la terre où elle reçoit le corps physique. Au long de son voyage, l'âme amasse tout ce dont elle fait l'expérience et tout ce qui s'imprime sur elle, et tout ce que le mental a collecté. Mais :

« Pendant son voyage vers la manifestation et pendant son séjour dans quelque plan que ce soit, l'âme se sent toujours attirée vers sa source et son but ».

On pourrait demander :

« Qu'est le voyage de retour ? A quoi ramène-t-il ? Quand retourne-t-on ? Le voyage de retour commence à partir du moment où la plante a atteint son plein épanouissement, à partir du moment où la plante a touché son sommet, à partir du moment où l'objectif, le but pour lequel une âme est née sur la terre est accompli. Car alors il n'y a plus rien pour la retenir et l'âme se retire naturellement, comme on aspire son souffle ».

Puis Hazrat Inayat Khan demande :

« Quel est ce voyage entrepris par l'âme depuis la source jusqu'à la manifestation et de la manifestation à la même source qui est son but ? Est-ce un voyage ou n'est-ce pas un voyage ? C'est un voyage en fait et non pas un voyage en vérité. C'est un changement d'expérience qui en fait une histoire ».

Bien que Hazrat Inayat Khan explique clairement que le voyage est une histoire, une idée, que : « en réalité l'âme n'a jamais été absente », nous trouvons des descriptions philosophiques de ce qui est appelé « le voyage vers le but », « le voyage vers la manifestation », « le voyage de retour ». L'une de celles-ci dit :

« Il y a sept stades à travers lesquelles l'âme est passée pour atteindre le plan physique. L'âme est venue du premier stade - La Conscience - jusqu'au septième - l'existence physique - en passant par cinq plans au cours de son chemin. Quand l'âme a atteint le plan physique, elle oublie ce dont elle a auparavant fait l'expérience. Elle l'oublie d'abord parce qu'elle a toujours regardé avec la face tournée en avant, vers l'extérieur. L'autre raison est que cette existence-ci est la plus concrète, la plus rayonnante, et que ce rayonnement éblouit l'âme.

« Devenir conscients du stade où nous sommes, commence le voyage de retour. Dans ce voyage, il y a à chaque pas moins à voir, jusqu'à ce qu'on arrive à l'état le plus élevé où il n'y a rien devant la vue, ni devant les yeux, le mental, le cœur, ni devant l'âme. Il y a la seule Conscience, la pure Intelligence dans sa propre essence. Alors l'âme apprend deux choses ; la première c'est qu'elle n'est liée à aucune misère ou tristesse ou responsabilité ou tracas, et ensuite qu'elle n'est pas confinée en un lieu, qu'elle est libre de toutes les limitations. »

Finalement l'aventure de l'âme se termine quand :

« Attirée par le pouvoir magnétique de l'Esprit divin, l'âme tombe en Lui avec une joie inexprimable en paroles, comme un cœur aimant se laisse aller dans les bras de l'être aimé. »

Ainsi ce voyage, qui en réalité n'est pas un voyage, est comme une histoire « racontée dans un film de cinéma vu sur un écran ». Sur l'écran l'aventure entière se déroule, montrant la vie avec ses difficultés, ses luttes, ses succès et ses échecs, ses délices et ses larmes, sa naissance et sa mort, sa joie et sa douleur. L'écran raconte tout cela, montre toute l'histoire, et quand elle est finie l'écran devient de nouveau vide. Tout a été projeté, et puis a été absorbé, annihilé, assimilé, et l'écran devient vide comme un miroir qui ne reflète rien - une image impossible à imaginer - ce rien qui était le commencement, qui sera la fin, et qui contient toutes choses. C'est une image du triple aspect de l'Esprit qui crée, amène la création à son but et, l'assimilant, la dissout.

Maintenant vient une grande question : le pourquoi de cette manifestation, où l'esprit se trouve pris dans sa propre création, avec le but de retourner à son origine. Hazrat Inayat Khan nous donne plusieurs réponses :

« Que signifie le but de l'homme dans la vie ? Prendre conscience de son travail en tant que miroir ; nettoyer le moi pour que l'Etre Entier puisse être reflété en lui, afin que l'objet du Créateur qui est de Se réaliser grâce au miroir puisse s'accomplir ».

Quant à l'homme idéal, le Soufi accompli :

« Il forme un lien conscient entre l'esprit et la matière, si étroit que son être matériel commence à rayonner de la vie de l'esprit, et le montre dans sa voix, sa parole, son expression, son corps et sa présence, dont tous révèlent sa spiritualité. Alors le peu qui reste de son existence mortelle retourne à l'esprit par un processus général, bien que son ego soit déjà transmué en esprit pendant sa vie, ce qui est la vraie résurrection ».

Finalement Hazrat Inayat Khan nous donne une réponse qui contient en quelques mots les enseignements précédents :

« Si l'on demandait à un Soufi quel est le but de cette création, il dirait que le Connaissant, l'unique Connaissant, voulait Se connaître. Il n'y avait qu'une seule condition pour qu'Il Se connaisse, c'était de Se rende intelligible à Son propre Etre, car l'Intelligence en elle-même est un être, mais l'Intelligence ne se connaît pas elle-même. L'Intelligence Se devient connue d'Elle-Même quand il y a quelque chose d'intelligible. Par conséquent, le Connaissant eut à Se manifester, devenant ainsi un objet à connaître, et par cette connaissance le Connaissant arrive à la perfection. ...C'est dans la conscience de la perfection que gît le but de toute la manifestation...

« De la part de l'homme qu'est-ce qui peut être fait pour aider le Connaissant à remplir ce but ?..C'est dans la connaissance du moi que réside l'accomplissement de la vie. La connaissance du moi signifie la connaissance de son corps, la connaissance de son mental, la connaissance de son esprit (spirit), la connaissance de la relation de l'esprit avec le corps et la relation du corps avec l'esprit, la connaissance de ses demandes et de ses besoins, la connaissance de ses vertus et de ses fautes, savoir ce que nous désirons et comment l'obtenir, que poursuivre et à quoi renoncer. Et quand il plonge profondément dans cette connaissance, un être trouve devant lui un monde de connaissance qui ne finit jamais. C'est cette connaissance qui donne la vision pénétrante dans la nature humaine et amène la connaissance de la création entière. On arrive à la fin à atteindre la connaissance de l'Etre Divin. »

Cette « vision profonde de la nature humaine » qui mène à « l'atteinte de la connaissance de l'Etre Divin » peut être considérée comme une introduction au thème suivant : la Psychologie.

 

 Michel Guillaume

 

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ISBN :
978-2-35682-906-1

 

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978-2-35682-877-4

 

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978-2-35682-978-8

 

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978-2-35682-511-7

 

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