Il y
a deux qualités du mental que l'on doit comprendre :
L'une est qu'il est comparable à un enregistrement de
phonographe : tout ce qui y est imprimé, il est capable
de le reproduire. Ainsi en est-il de notre mental : tout
ce qu'il prend sur lui, il le répète. Si c'est une
impression agréable, une heureuse impression, elle donne
le bonheur. Si c'est une impression laide, elle produit
du malheur.
L'autre caractéristique du mental est qu'il ressemble
non seulement à un enregistrement phonographique, mais
aussi qu'il crée ce qui y est enregistré. Si c'est de la
laideur qui est enregistré, il produira désagrément,
disharmonie.
20
mars 1925
Le
travail du Soufi est d'effacer toutes les impressions de
la vision de l'âme. Il y parvient par des
exercices mystiques... Pour cela la prière et
l'adoration sont nécessaires...
L'âme a fait ce mental et ce corps pour faire
l'expérience du monde extérieur, mais elle est tellement
attachée à son expérience qu'elle ne peut pas se
libérer. C'est comme quelqu'un qui est allé nager et qui
s'est pris dans un filet.
Le
Soufi apprécie le monde, ses joies, ses amours. Il les
goûte, il en fait l'expérience, mais il fait attention à
ne pas se laisser prendre dans le filet. Il libère son
âme quand il le désire. A d'autres moments il fait son
expérience à travers l'âme et le corps à la fois,
l'expérience idéale pour laquelle ce monde fut créé.
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