
Si l’homme savait comment interpréter ses propres Ecritures, il y trouverait, écrite dans sa propre langue, la réponse à toute question que la vie lui pose et que son esprit est capable de comprendre, et la solution de cette énigme de l’Univers : qu’est Dieu ? Et qu’est l’Homme ?
« Et Dieu dit : Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. »
Dans ces paroles de la Bible se cachent le secret du but de l’évolution. Enigme que l’homme a essayé de résoudre depuis des âges.
On ne peut approcher ce grand problème qu’avec respect. L’homme doit « enlever ses chaussures » avant de s’avancer sur ce sol sacré. En d’autres termes, il doit abandonner sa manière ordinaire de procéder et ôter ce qui fait écran à sa compréhension, car la première chose nécessaire consiste pour lui à acquérir quelque connaissance de « Ce qu’est Dieu », avant de savoir « Ce qu’est l’homme » – qui est fait à Son image.
Il va évidemment sans dire que cette connaissance ne peut pas être impartie à un autre, ou qu’on ne peut pas la trouver dans les livres. Celui qui veut trouver la vérité doit chercher dans les tréfonds de son âme, car ce qui y est écrit en lettres de lumière est évident pour l’œil de tout être humain, une fois qu’il a balayé l’accumulation des erreurs dont elle est recouverte. Parfois l’accumulation est aussi épaisse qu’un mur solide, aussi dure que le granit sépare l’homme de sa propre âme.
Bien que l’on ne puisse pas communiquer la connaissance de Dieu à un autre, on peut suggérer une idée que chacun pourra interpréter à sa manière.
L’immanence de Dieu
Le Voyant pense à Dieu comme étant la somme totale de l’humanité, comme Immanent dans Sa création et pourtant Transcendant. S’il médite cette idée, l’aspirant pourra parvenir à une certaine compréhension de l’immanence de Dieu.
Moi, O Gudakesha, Je suis le Soi, assis dans le cœur de tous les êtres ;
Je suis le commencement, le milieu et aussi la fin de tous les êtres.
Et quelle que soit la semence de tous les êtres, Cela je le Suis, O Arjuna ;
et il n’est rien qui se meuve ou qui ne se meuve pas qui puisse exister sans Moi
Bhagavad Gîtâ.
Si le pouvoir qui est dans les éléments et la vie en tout ce qui se meut et ne se meut pas en tous les royaumes de l’univers, depuis la substance élémentaire ou première cause jusqu’aux Royaumes Célestes et à tous leurs hôtes, font partie de Sa vie, cela signifie que les atomes et molécules qui sont dans les corps de l’homme (un univers dans le microcosme) doivent emprunter toute forme de vie depuis la plus basse jusqu’à la plus élevée. Comment l’homme pourrait-il autrement être fait à l’image de Dieu, en Qui sont toutes choses qui ont été faites ?
Telle est la raison pour laquelle il doit accomplir le long pèlerinage, afin qu’en tant qu’homme il puisse connaître ces choses de Dieu ; car l’homme doit devenir parfait comme son Père au Ciel est parfait ; afin que toute chose dans l’univers (le macrocosme) puisse se refléter en miniature en tant que microcosme,
« Car ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. «
« L’être le plus intime de l’homme est l’Etre Réel de Dieu »
La Coupe de Saki – Inayat Khan.
En toute humilité et respect, ô homme il faut approcher cet enseignement.
« Par Toi seul sont remplis la terre, les Cieux et tous les lieux qui s’étendent entre eux.
Les Trois Mondes sont submergés, O Puissant, devant la manifestation de Ta Forme redoutable. »
Bhagavad Gîtâ.
Publié dans « Le seuil de la discipline » – Chapitre 45