Publication des traductions et travail de synthèse

Nous allons présenter un travail approfondi de synthèse. Celui-ci vient couronner la réalisation des traductions des œuvres publiées par divers auteurs du passé. Ce labeur est le fruit d’une vie consacrée à cet enseignement. Il a permis d’élaborer une structure personnalisée, respectueuse de la perspective de chacun.

Traduction des œuvres de divers auteurs du passé et travail de synthèse offrant une approche respectueuse de la perspective de chacun.

C’est au cours de sa douzième année, après avoir vu Murshida Sharifa Goodenough marcher dans le champ Soufi à Suresnes, qu’ Elise Shamhart (1921-2011) a déclaré qu’elle était « entrée » dans le Soufisme. L’amitié que lui portait Sakina Furnée (Nekbakht), secrétaire personnelle de Murshid Inayat Khan puis responsable des archives et des souvenirs provenant du temps de Murshid, la conduisit à lui confier un rôle dans la Fondation qu’elle projetait. Grâce à cela, Elise Shamhart eut accès à l’ensemble des textes, qu’ils soient manuscrits ou sténographiés, conservés dans ces archives.

Dès lors, et jusqu’à la fin de sa vie, elle se consacra à un travail quasi-monacal mobilisant toutes les ressources de son intelligence – remarquable par son sens de l’organisation et sa précision – pour retranscrire et structurer ces documents. Certains de ces textes, inconnus ou inédits, avaient été publiés dans des versions adaptées aux exigences des éditeurs de l’époque.

Son travail méticuleux de retour aux sources lui permit de mesurer à la fois l’immense contribution de Murshida Goodenough et son souci extraordinaire de fidélité aux paroles exactes de Murshid Inayat Khan, qu’elle s’était efforcée de préserver avec une précision exemplaire.

Pîr-o-Murshid Inayat Khan, publication des traductions et travail de synthèse

Hazrat Inayat Khan (1882-1927)

Il a nommé ce qu’il avait reçu mission de répandre : «Le Message Soufi de Liberté Spirituelle». Cet enseignement s’inscrit dans la droite lignée du Soufisme dans son esprit le plus inspiré. Il se met à la portée de chaque personne, quelle que soit son appartenance ou sa non-appartenance à une religion ou à une croyance préétablie.

Murshida Sharifa Goodenough, publication des traductions et travail de synthèse

Lucy Goodenough (1876 – 1937)

Elle manifesta très tôt un intérêt passionné pour la psychologie de l’être humain et la vie de l’âme. Cependant, elle ne rencontra Hazrat Inayat Khan qu’en 1910. Initiée au Soufisme par ce dernier, elle se vit rapidement confier des responsabilités croissantes au sein du mouvement qu’il avait fondé. Elle joua un rôle clé dans la préservation de son enseignement oral. Elle l’inscrivît « sous une forme exempte de toute corruption« , comme Hazrat Inayat Khan le soulignait avec estime. A la mort du Maître, en 1927, « Murshida » sous le nom de « Sharifa« , s’impliqua activement dans l’enseignement et l’accompagnement des disciples sur la voie mystique du Soufisme.

Khalifa Nargis, publication des traductions

Miss Jessie Eliza Dowland(Khalifa Nargis)

Elle fut initiée par Murshid Inayat Khan en 1919. Nommée Représentante Nationale du Mouvement en Angleterre en 1921, elle occupa ce rôle jusqu’en 1933. Alors que la Sufi Publishing Society était moribonde, elle la remplaça par Sufi Book Dépôt relançant les publications du Mouvement. Elle survécut à la guerre et aux bombardements ayant détruit la Bibliothèque Soufie qu’elle avait fondée à Southampton. Jusqu’à son décès en 1953, elle continua à rassembler les murîds. Nargis interpréta avec une rare fidélité et compétence l’aspect mystique de l’enseignement du Maître.

Michel Guillaume, publication et traductions

Michel Guillaume (1921 – 2014)

Durant son adolescence, tourmenté par des angoisses existentielles liées au néant, à la survie et à la nature de l’existence, il rencontra Murshida Sharifa Goodenough. Celle-ci lui proposa de méditer silencieusement à ses côtés, et ces préoccupations profondes disparurent aussitôt. En 1948, il épousa Elise Shamhart, également soufie par sa mère. Sous l’impulsion de cette dernière, le couple s’est engagé à rassembler les textes des conférences de Hazrat Inayat en anglais et à les traduire en français. Ils organisèrent également des séminaires francophones bisannuels dans le Vaucluse, rassemblant des participants français et étrangers. Ces rencontres étaient dédiées à l’étude des enseignements de Hazrat Inayat ainsi qu’à des activités religieuses et méditatives.