Thème de la Reconstruction du monde

Le thème de « la reconstruction du monde » aborde le monde des nations, des peuples et de races parmi lesquels l’homme évolue. Il les a façonnés et y exerce son influence. Il s’agit également du monde meilleur qu’il doit construire. Ce thème aborde de nombreux enjeux contemporains tels que la richesse, la fraternité et l’éducation. Bien que ce dernier sujet ait déjà été traité sous le thème de la psychologie, il est ici examiné de manière complémentaire.

Avec une vie de famille, la responsabilité de sa femme, de ses enfants et au début aussi de ses frères qui l’avaient suivi dès son départ de l’Inde, Hazrat Inayat était à même de se rendre compte de la difficulté de la vie sociale et matérielle dans le monde.

Durant la première guerre mondiale il vécut à Londres. Ensuite il voyagea beaucoup et vit beaucoup de pays ainsi que leurs habitants et il étudia leurs vies, leurs mœurs.

Impressionné par le caractère de plus en plus artificiel de la vie dans le monde avec ses difficultés et complications toujours croissantes, à cause de l’esprit de commercialisme et de compétition, il consacra une partie de son enseignement à l’étude de ces problèmes. Cela l’amena aussi à parler longuement de l’éducation des enfants depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte. Il y consacra toute une série de conférences durant la dernière Ecole d’Eté de Suresnes en 1926. Ces enseignements sont groupés sous un thème que l’on pourrait appeler « la Reconstruction du Monde ».

Ainsi, dans le premier chapitre de « l’Art d’être » :

La vie dans le monde, et spécialement si on la vit parmi la foule, éprouve et teste notre patience à chaque instant du jour. La vie est une lutte avec les amis et un combat avec les adversaires; elle consiste sans cesse à donner et à prendre, et il est des plus difficiles de garder la sympathie, de garder l’harmonie, qui sont à l’origine de la santé et du bonheur.

Afin de servir à la reconstruction du monde, la seule chose possible et la seule chose nécessaire est d’apprendre l’art d’être, l’art de vivre pour soi-même et d’en être soi-même l’exemple, avant d’essayer de servir l’humanité. Toute éducation, tout savoir, toute connaissance sont acquis, mais cet art-là est un art divin, et l’homme en a hérité. Absorbé dans l’étude extérieure il l’a oublié, pourtant c’est un art que son âme connaît, c’est son propre être, c’est la connaissance la plus profonde de son cœur.

Cahier n° 1 : Le problème d’aujourd’hui

Qu’est-ce que le problème du jour ? Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord que l’homme grisé par l’existence qu’il mène avec son lot de captations d’attention, d’agitation, de compétition et de frénésie d’appropriation prenne conscience qu’il a un réel problème. Certes, il est conscient de la dégradation écologique environnante et parfois il prend conscience du vieillissement de son corps. Mais est-ce là tout le problème de l’humanité en général ?

Hazrat Inayat Khan, a vécu à Londres durant la première guerre mondiale, puis voyagea dans de nombreux pays à la rencontre de leur population. Envisageant l’humanité comme une unité, il étudia les différentes mœurs et coutumes en essayant de comprendre ce qui manque au monde pour trouver son équilibre et sa paix.

Tout au long de ses conférences, il définit ce qu’il appelle le problème du jour, et essaie de trouver la solution permettant à l’humanité de poursuivre son évolution.